lundi 23 janvier 2012

Second jour

Mardi 17 janvier

Le matin, à 8h, j'ai pu voir le rassemblement quotidien des militaires pour faire l'appel. Ils sont rangés par escadrons puis redécoupés en pelotons, le commandat d'unité s'assure de la présence de chacun et liste les déserteurs. La discipline et la synchronisation des soldats m'ont vraiment impressionné.

J'ai passé la matiné à la cellule emploi du premier escadron. En fait la cellule emploi sert à distribuer les missions provenant du B.O.I. aux peloton 1, 2 et 3, c'est elle qui gère le déroulement des missions et qui assure la liaison entre l'escadron et le B.O.I.
Voilà comment se déroule une mission :
1) Un régiment envoie une demande de transport à Paris
2) Paris renvoie la demande au 516°
3) La demade arrive au B.O.I. (Bureau des Opératios et de l'Instruction)
4) L'escadron reçoit la mission à son PCL sous forme de tableau avec toutes sortes de renseignements sur la mission des cases à remplir sur ceux qui vont partir et des prévisions sur le coût, le logement, les véhicules, les soldats mariés ou célibataires qui partiront...
5) La cellule emploi et la cellule techniquetravaillent ensemble sur l'élaboration de la mission.
6) Réunion entre les chefs de pelotons, le commandant d'unité et le chef de la cellule emploi. Cette réunion a pour but de trouver les soldats qui meneront à bien la mission. En effet, il faut parfois conduire des camions de plusieurs tonnes et cela nécessite des permis spéciaux, le permis super poids lourds notamment, détennu seulement par certaines personnes. A l'issus de la réunion, les équipes de missions sont constituées.
7) Les renseignements sur les soldats qui partiront sont envoyés au BOI via un tableau.
8) Execution de la mission. Les pleins d'essences, le péage sont payés grâce à des cartes à budget illimité, fournies par la cellule emploi.
9) Compte rendu du chef de mission au PCL
10) Evaluation réel du coût de l'opération
11) Envoi de la facture au B.O.I.

A midi, des flageolets et du mouton sont servis au mess.

L'après-midi, visite de la cellule technique du 1er escadron. Elle a pour mission de répertorier chaque véhicule de l'escadron, leur kilométrage et toutes leurs visites techniques passées et à venir. Mais elle s'occupe aussi de la commande de matériel, de munitions par exemple, du prêt et de l'emprunt de véhicules ainsi que de la disponibilité des véhicules pour les missions, c'est-à-dire s'il y a suffisament de véhicules de transports et d'accompagnements pour effectuer une mission. Ce qui m'a le plus surpris, c'est le nombre de tableaux à remplir sur les effectifs de l'escadron, la quantité de formulaires pour un simple prêt ou un emprunt de matériel ou encore l'organisation : tout, absolument tout est classé, répertorié et signé.

Ensuite un militaire du rang nous a montré les sisu et les portes-char de l'escadron. Les sisus sont des camions de transorts militaires dont seul la peinture de la cabine les différencie des camions de transports civils. Le poret-char dans lequel je suis montée mesure 21 mètres de long, 3,5 mètres de large et 3,2 mètres de large, il pèse 45 tonnes sans chargement, il peut tirer jusqu'à deux chars lecler et il faut un permis super poids lourd pour pouvoir le conduire. Le démarrage a l'air compliqué a faire et les virages ont l'air dûrs à négocier mais une fois en marche, c'est très impréssionant, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du véhicule.
Enfin, cours sur les IED donné par un officier de retour de six mois passé en Afghanistan.

L'IED est un acronyme anglais qui peut se traduire en fraçais par EEI, un Engin Explosif Improvisé. Un IED est un engin explosif réalisé de manière improvisée,il se compose de cinq parties: la charge principale, le détonnateur, la source d'energie, le contenant et le déclencheur. Les IED sont classés en fonction de leur mode de déclenchement : soit la victime déclenche elle-même l'explosion, l'ennemi déclenche l'explosion ou l'explosion est déclenchée par minuterie. L'IED est facile à réaliser et à placer, la rentabilité est bonne, les risques de se faire remarquer lorsqu'on en pose un sont faibles, une explosion dû à un IED est marquante et enfin un IED peut se fabriquer avec des matériaux du quotidien (guirlande de Noël, bidon jaune, éponge pince à linge...), c'est pour cela qu'elle est fortement utilisée par al qaeda, les talibans ou encore par des suigneurs de guerre ou de la drogue...

Cette journée m'a beaucoup plu. En effet, j'ai pu voir comment s'organise un régiment du Train, je suis montée dans un porte-char et j'ai eu la chance d'assister à un cours sur les explosifs!

Un porte-char militaire

Un IED

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire